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Comprendre et soigner la perte de cheveux ou alopécie

Comprendre et soigner la perte de cheveux ou alopécie est clé. Les cheveux participent en effet à la construction de notre identité, à l’estime de soi et à la confiance en soi. Les perdre, en particulier précocement, a des retentissements psychologiques très importants. Si les femmes sont moins touchées que les hommes par la perte de cheveux, elles le vivent souvent encore plus mal, le cheveu étant associé à un symbole de féminité. Je vous partage ici mon expérience avec des cheveux compliqués, sensibles mais qui vont aujourd’hui très bien !

 

C’est quoi l’alopécie (perte de cheveux) ?

Les cheveux, comme la peau, sont le reflet de notre état de santé global : les carences, le stress, la fatigue, les déséquilibres hormonaux sont autant de facteurs qui peuvent s’imprimer et s’exprimer à travers le développement du cheveu. Ce n’est pas pour rien que l’on peut pratiquer des analyses du cheveu pour identifier la présence de minéraux, de métaux lourds ou de substances chimiques. A la différence de la peau, le cheveu raconte une histoire sur un temps plus long car sa durée de vie se situe entre 2 et 7 ans. Le cycle de vie du cheveu se déroule en 3 phases : Anagène (croissance) > catagène (cessation d’activité) > télogène (élimination). Ensuite, il faut compter 3 mois pour qu’un cheveu mort tombe. Il est tout à fait normal de perdre environ 50 à 100 cheveux par jour.


Il faut comprendre qu’un cheveu naît d’un bulbe placé au fond d’un “tube” : le follicule pileux. Le bulbe est une couveuse où se multiplient les cellules qui fabriquent le cheveu (les kératinocytes) et lui donnent sa couleur. Cette fabrication de cellules est alimentée par les nutriments apportés via les vaisseaux sanguins. Canalisées par le follicule, les cellules s’empilent et durcissent à mesure qu’elles montent dans le “tube” : cela s’appelle la kératinisation. Le cheveu que nous voyons est le résultat de ce processus : il sort du follicule. Tant que le bulbe est actif, les cellules s’empilent : le cheveu pousse. Son travail accompli, le bulbe meurt et normalement un nouveau prend sa place au fond du tube. Il produit un nouveau cheveu qui pousse l’ancien hors du follicule. Le cheveu mort tombe : un jeune cheveu l’a remplacé.

L’alopécie est un terme général pour désigner une chute de cheveux considérée excessive, quelle qu’en soit la cause. C’est un terme qui vient du grec « alopex » signifiant « renard ». C’est en référence à la chute abondante de sa fourrure à chaque printemps, lorsque le soleil reprend ses droits, que les anciens ont choisi ce terme.


Quelles sont les causes de l’alopécie ?

Il y a trois principales formes d’alopécie :

  • L’alopécie androgénétique (la plus courante) : en présence d’un terrain génétique favorable, les follicules pileux du dessus du crâne sont particulièrement sensibles à l’action de l’hormone masculine appelée dihydrotestostérone (DHT). Cette hormone est produite à partir de la testostérone (hormone mâle mais néanmoins présente en faible quantité chez les femmes) grâce à l’enzyme de conversion appelée 5-alpha réductase. Sous l’action de la DHT, le cycle de pousse du cheveu est accéléré et raccourci. Le cheveu devient plus fin, moins foncé et tombe plus vite. Les 20 à 25 cycles de pousse, qui sont censés durer toute la vie, sont épuisés en quelques années. Elle touche 80 % des hommes et 50% des femmes au cours de l’existence. C’est la calvitie chez l’homme. Chez la femme, la perte de cheveux est plus diffuse sur le dessus de la tête. Elle peut être favorisée par les contraceptifs oraux (« pilule ») ou les traitements hormonaux de la ménopause, le stress ou l’excès de cholestérol sanguin. En parallèle, les androgènes vont être à l’origine d’une sécrétion accrue de sébum. Le sébum stagne au niveau du cuir chevelu. Celui-ci s’épaissit peu à peu, entravant de fait la bonne irrigation des racines capillaires et leur renouvellement.
  • L’alopécie aiguë ou « effluvium télogène » : chute de cheveux passagère où le cheveu n’est pas significativement aminci ou décoloré aux endroits sensibles. Elle peut être liée à un traitement de chimiothérapie, un empoisonnement, une irradiation, un stress intense, des carences nutritionnelles ou des troubles hormonaux. Comme le cheveu mort reste fixé au cuir chevelu, la chute survient environ un à trois mois après la survenue de l’élément déclencheur. Elle peut aussi être due à l’accouchement (attention à la carence en fer pendant la grossesse), aux fausses couches, à une opération chirurgicale lourde ayant nécessité une anesthésie générale, un épisode de fièvre élevée, un choc psychologique sévère, l’arrêt de certains types de contraception hormonale.
    Dans certains cas, un excès de maltraitance du cheveu (permanentes, colorations chimiques, défrisages ainsi que les coiffures qui tirent sur les cheveux) peut provoquer des chutes passagères (notamment sur les cheveux bouclés ou crépus plus fragiles) et réduire la capacité de repousse. Attention également à la trichotillomanie, le tic qui consiste à s’arracher quelques cheveux à la fois. Enfin, il convient également de rechercher, en présence d’autres symptômes (frilosité, prise de poids, etc.), que la cause de l’alopécie n’est pas due à un trouble thyroïdien.
  • L’alopécie areata : elle se présente sous la forme de pelades, des pertes de cheveux en patchs. D’origine auto-immune, elle n’a pas de remède connu à ce jour. Il conviendra alors de rechercher et de remédier aux facteurs pouvant provoquer l’auto-immunité, tout en diminuant l’inflammation.
    https://www.vidal.fr/maladies/peau-cheveux-ongles/chute-cheveux-alopecie/alopecie-androgenetique.html

Mon histoire avec l’alopécie androgénétique

Diagnostiquée à 25 ans avec une alopécie androgénétique précoce par un dermatologue spécialisé et alors « condamnée » à prendre à vie des traitements pour ralentir un processus jugé inéluctable, j’en viens à me poser des questions. Est-ce normal d’avoir un tel diagnostic, si jeune, alors que mes parents ne souffrent pas de calvitie, alors que j’ai une hygiène de vie saine ? Je fais des recherches et je comprends que, si des carences potentielles et le stress aggravent certainement ce phénomène, mon alopécie est, à l’évidence, liée à une problématique hormonale.

Sous le choc, je suis donc les recommandations prescrites et applique localement tous les jours une lotion vasodilatatrice, le Minoxidil®, également utilisée en comprimé contre l’hypertension. L’idée est d’élargir les vaisseaux sanguins pour apporter plus de nutriments aux cheveux et ralentir leur chute. Sauf qu’avec cette lotion, les cheveux sont moins épais, et des irritations cutanées ou des poils mal placés peuvent apparaître. Il existe également d’autres traitements inhibiteurs de l’enzyme 5-alpha réductase, qui sont notamment utilisés pour le traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate (elle aussi liée à un excès de DHT !), mais non sans effets secondaires. Suite à l’utilisation du Minoxidil® pendant 2 ans et sans réel progrès constatés, on me propose de prendre une pilule contraceptive encore plus fortement dosée en œstrogènes que celle que je prends déjà (censée contrer les hormones mâles…) ! A aucun moment, on ne me prescrit d’autres analyses pour voir si je supporte bien la pilule et si cela pourrait s’avérer contreproductif.

A cette période, je commence mes études en naturopathie. Je découvre l’importance et la complexité de nos fonctionnements hormonaux, et le rôle clé qu’y joue le foie. Ayant fait par ailleurs des analyses hépatiques courantes, je réalise que mes transaminases (enzymes ALAT et ASAT dont l’augmentation d’activité est le reflet d’une atteinte hépatique) ont des taux anormalement élevés : mon foie est en souffrance. Ma libido est en souffrance. Je décide d’arrêter progressivement la pilule, notamment après la lecture du livre de Sabrina Debusquat J’arrête la pilule.

Alors que j’avais peur d’une aggravation de la chute de cheveux -mon corps étant dopé aux hormones féminines de synthèse depuis presque 10 ans, c’est exactement l’inverse qui se produit. Après un arrêt qui a été progressif pour laisser à mon corps le temps de se réhabituer, je sens que la racine de mes cheveux change de nature. Mes cheveux apparaissent plus denses, plus épais et frisés (comme avant !). En parallèle, j’ai appliqué des changements sur mon hygiène de vie qui ont bien sûr participé à la santé de mes cheveux, mais rien de comparable avec la corrélation « arrêt de la pilule » et « cheveux retrouvés ». Quelques mois après, j’arrête le Minoxidil® progressivement mais définitivement, sans aucun effet secondaire.

Prendre soin de ses cheveux est évidemment important comme nous allons le voir dans la section suivante, mais les cheveux étant le reflet de notre santé, leur mal-être est parfois l’expression d’un trouble plus profond. En l’occurrence, en ce qui me concernait, une intoxication médicamenteuse à la pilule contraceptive qu’aucun des dermatologues que j’ai pu rencontrer n’a pensé à rechercher. Il convient donc, sans arrêter un traitement en cours, d’investiguer les causes qui ont provoqué l’alopécie afin de pouvoir y remédier et, éventuellement, de réduire l’utilisation de médicaments.

Aujourd’hui, grâce à tous les bons gestes que j’applique sur mes cheveux, j’ai retrouvé un beau volume et ils n’ont jamais été aussi en forme.

Comment prendre soin de ses cheveux au quotidien ?

  1. S’assurer que le corps a les nutriments essentiels pour la santé du cheveu et prendre des compléments alimentaires si besoin :
    • Vitamines B (notamment B6 et B8 qui stimule la fabrication de la kératine – choisir un produit avec minimum 7,5µg de B8 pour 100g), vitamine D, vitamine C,
    • Zinc, magnésium, fer et/ou calcium (après confirmation d’une carence pour ces deux derniers),
    • Acides aminés soufrés (dans la viande, les poissons et les fruits de mer) : on peut prendre 1 à 5 g de MSM (soufre organique) répartis en une ou deux prises par jour en cas de régime végétarien.
  2. S’assurer qu’il n’y a pas d’autres maladies sous-jacentes à l’alopécie (ex : troubles thyroïdiens, diabète non diagnostiqué, états dépressifs sévères, effets secondaires à la prise de certains médicaments).
  3. Activer la microcirculation du bulbe pour favoriser l’oxygénation et l’alimentation des cheveux :
    • Faire des micro-massages du cuir chevelu ou éventuellement du microneedling,
    • Avoir une alimentation favorisant la microcirculation: myrtilles, roquette, oméga-3 (huile de colza/lin…),
    • Pratiquer une activité physique.
  4. Limiter autant que possible les excès de stress qui stimule notamment la production d’hormones mâles : pratiquer une activité de relaxation (méditation, yoga, Qi-Gong, randonnée, etc.).
  5. Eviter de maltraiter vos cheveux (surtout pour les cheveux frisés plus fragiles !) en prenant ces bonnes habitudes :
    • Lavez vos cheveux avec des shampoings doux, pas plus de deux fois par semaine,
    • Eviter les permanentes, les colorations agressives ou les défrisages,
    • Brossez-les avec une brosse souple (il y en a adaptées aux cheveux bouclés), sans tirer sur les racines,
    • Limiter les coiffures qui tirent sur le follicule pileux (chignons, nattes, par exemple),
    • Penser à hydrater et à nourrir vos cheveux après le shampoing, surtout s’ils sont bouclés,
    • Choisissez un coiffeur respectueux des cheveux comme Graine de Beauté à Paris 🙂
    • Laissez sécher vos cheveux naturellement, ou avec un séchoir dont l’air est à peine tiède.
  6. En cas d’alopécie androgénétique : lutter contre l’emballement de la DHT :
    • Inhiber la conversion de la testostérone en DHT grâce à l’extrait de Palmier nain (Serena Repens ou Saw palmetto) à raison de 320 mg/ jour (aussi utilisé contre l’hypertrophie de la prostate), ou encore d’huile de pépins de courge, l’extrait de racine d’ortie et de l’huile de neem. Se référer au protocole contre l’alopécie mis en place par Rob English, un chercheur et éditeur de revue médicale qui a lui-même souffert de perte de cheveux.
    • La plante Capillaire de Montpellier (Cheveux de Vénus), grâce à ses flavonoïdes, pourrait également retarder la mort prématurée des follicules pileux.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions 🙂

Prenez soin de vous et écoutez votre corps ! 

Tout naturellement,

Lise

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