Qu’est-ce que la naturopathie ?

La naturopathie : Qu'est-ce que c'est ?

Si l’origine du terme n’est pas certaine (a priori le mot « naturopathie » serait issu de l’anglais « nature » et « path », ou « le chemin de la nature »), la Fédération française des écoles de Naturopathie (FÉNA) propose la définition suivante : « fondée sur le principe d’énergie vitale de l’organisme, la naturopathie rassemble les pratiques issues de la tradition occidentale et repose sur 10 agents naturels (les 10 techniques) de santé. Elle vise à préserver et à optimiser la santé globale de l’individu, sa qualité de vie, ainsi qu’à permettre à l’organisme de s’auto régénérer par des moyens naturels ».

On peut plus simplement définir la naturopathie comme une hygiène de vie préventive et éducative visant à améliorer la force vitale et nos propriétés d’auto guérison par des moyens naturels, notamment grâce à un mode de vie sain. C’est une approche globale de la santé selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». L’OMS classe d’ailleurs la naturopathie comme 3e médecine traditionnelle mondiale (avec les médecines traditionnelles chinoises et ayurvédiques) et l’a référencée depuis 1978.

La naturopathie est complémentaire à l’allopathie (grec állos « autre », páthos « maladie ») ou médecine conventionnelle dont l’approche est spécifique et curative (intervention d’urgence et répression des manifestations symptomatiques à travers l’utilisation de médications ou de chirurgie).

La naturopathie n’est pas synonyme de biothérapie. Bien plus qu’une compilation de techniques naturelles, la naturopathie est avant tout un art de vivre au service de notre bien-être physique, mental et spirituel.

« Le bon sens fait le bon sang » Pierre-Valentin Marchesseau, le père de la naturopathie en France

Un peu d'histoire de la naturopathie...

  • Grèce antique (IVe siècle av. J.-C.) : Hippocrate pose les principes clés de la naturopathie pour se maintenir en bonne santé : savoir se nourrir, se recharger, éliminer, se reposer, maintenir un équilibre entre mental et physique.
  • XIXe siècle : La naturopathie est créée suite au mouvement hygiéniste qui accompagne la révolution industrielle dans les pays germaniques (Sebastian Kneipp) et anglo-saxons.
  • 1973 : Pierre-Valentin Marchesseau crée à Paris, après avoir importé et traduit les concepts de naturopathie, l’Institut d’Hygiène Vitale où il forme de nombreux naturopathes.
  • 1978 : L’OMS reconnaît la naturopathie comme 3e médecine traditionnelle au même titre que l’ayurvéda et la médecine traditionnelle chinoise.
  • 1985 : La FÉNA (Fédération française des écoles de Naturopathie) est créée en France. Cette fédération garantit l’identification de naturopathes bien formés.

Les 5 principes fondateurs

« Le moteur de la vie, c’est le lien »

  • Vitalisme : Le fondement philosophique de la naturopathie est l’existence dans chaque organisme vivant d’une énergie vitale, siège de la santé et support de tous les mécanismes physiologiques du corps. On pourrait la mesurer à travers l’énergie ressentie, la capacité d’auto guérison ou encore la vitesse d’une cicatrisation. Cette force vitale est universelle et se trouve à l’origine des différentes pratiques thérapeutiques ancestrales, sous diverses appellations : le « Prânah » en Inde, le « Qi ou Chi » au Japon et en Chine, le « Pneuma » en grec, etc. Ainsi, on peut par exemple l’assimiler au fluide qui circule dans les méridiens en acupuncture.
  • Humorisme : « la science des humeurs ». Les humeurs sont les liquides organiques (sang, lymphe et liquide intra-cellulaire) qui constituent environ 60% de notre masse corporelle, qui circulent dans tout notre corps et dans lesquels baignent nos cellules, tissus et organes. Ils forment le « milieu intérieur » selon l’expression de Claude Bernard, médecin et physiologiste français (1812-1878), et doivent être continuellement en mouvement dans un système de « vases communiquant » pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. En effet, c’est eux qui apportent les nutriments à nos cellules, les débarrassent de leurs déchets, permettent les échanges d’information nécessaires au déclenchement de nos actions, réactions, pensées. S’assurer de la bonne santé de ces « humeurs » est donc clé. Toute surcharge, carence dans la composition de ces liquides ou trouble de leur circulation peut être à l’origine d’une maladie.
  • Causalisme : La naturopathie s’intéresse à la cause première de la maladie, à ce qui la déclenche. L’objectif est alors de chercher au-delà du symptôme pour comprendre en quoi notre « terrain » a été déséquilibré et comment rétablir l’homéostasie, c’est-à-dire le juste et fragile équilibre de tous les paramètres physiologiques, dans une logique aussi bien préventive que curative. Cette notion s’appuie également sur l’idée « qu’on n’attrape pas une maladie » mais que les microorganismes pathogènes trouvent dans un terrain déséquilibré les conditions de vie favorables à leur développement. Les maladies sont ainsi perçues comme des crises de purification humorale, de nettoyage organique et d’élimination des toxines. Le corps cherche à se nettoyer, il faut l’écouter et l’accompagner.
  • Holisme : L’approche globale ou holistique de la naturopathie se caractérise par la prise en compte de tous les plans de l’être d’un individu (plans physique et physiologique, énergétique, émotionnel, psychique (mental et spirituel), ainsi que le contexte socioculturel et environnemental dans lesquels ils évoluent) et leurs interactions, enchevêtrement. Tout blocage ou toute entrave à la libre circulation de la vie entre eux a forcément des répercussions sur notre santé. Cette approche permet de mieux appréhender la vitalité d’une personne et les causes plurifactorielles à l’origine d’une maladie ou d’un mal-être, tels que l’encrassement du terrain, la baisse de la vitalité, la surexcitation psychique, ou encore la pollution environnementale et les toxines.
  • Individualisation : Un autre principe clé de la naturopathie, c’est le fait de soigner non pas une maladie mais un individu dans toute son unicité et sa complexité. On n’applique pas un traitement systématique, on regarde selon ses forces et ses faiblesses quelle est la meilleure approche personnalisée pour redynamiser les capacités d’auto guérison propres à notre organisme. C’est tout l’objectif du bilan de vitalité effectué lors de la première consultation de naturopathie : apprécier la force vitale d’un individu, son terrain (l’état de ses organes, la nature de ses surcharges métaboliques et la santé de ses émonctoires, « ces voies royales d’élimination » que sont le système foie-intestin, les reins, la peau et les poumons, etc.), pour proposer un programme d’hygiène de vie adapté à son terrain mais aussi à ses conditions de vie.

Vers une médecine intégrative

La naturopathie s’appuie ainsi sur des principes partagés par toutes les médecines traditionnelles : l’empirisme lié à la tradition, c’est-à-dire une connaissance fondée sur l’expérience transmise et validée à travers les siècles; la philosophie vitaliste, car il y a une énergie vitale dans chaque être humain; le métaphysique, c’est-à-dire la prise en compte des corps émotionnel et spirituel, au-delà du corps physique, la seule trace visible du corps humain.

La FÉNA aspire et œuvre ainsi à l’objectif d’avoir une vraie médecine intégrative où l’allopathie (médecine d’intervention et d’urgence qui choisit un traitement spécifique aux troubles constatés), les médecines douces et les médecines traditionnelles (qui agissent en prévention et amènent chacun à devenir acteur de sa santé en modifiant ses habitudes de vie) travaillent ensemble dans leur domaine de compétences.

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